Mijoteuse ou autocuiseur: quelles sont les différences?

La mijoteuse, c’est un peu comme la vieille chaise berçante qui traîne dans le coin de la maison. On la connaît, on l’utilise de temps en temps et on sait qu’elle est confortable. Et là arrive le trouble-fête: l’autocuiseur. Quand j’ai vu cette nouvelle bébelle il y a quelques années, je me suis exclamée, comme tant d’autres, « L’autocui-quoi? »? J’en ai quand même fait l’acquisition, plus par curiosité que par intérêt, et je dois dire que j’ai été agréablement surprise!  

La mijoteuse

Comme une bonne idée qu’on pondère longtemps, la mijoteuse prend son temps pour mijoter! Elle occupe une place de choix sur nos comptoirs et dans nos armoires depuis les années 1970. Simple à utiliser, il suffit de choisir le temps de cuisson et vaquer à nos occupations jusqu’à ce que le souper soit prêt à servir.  

On aime la mijoteuse pour les soupes onctueuses, les sauces à spaghetti, les ragoûts et les plats en sauce. On peut même l’utiliser pour des lasagnes ou encore des desserts.  

3 astuces essentielles pour la cuisson à mijoteuse:

1. Savoir quand ajouter les légumes: les légumes racines profitent d’une longue cuisson, alors que les fines herbes ou les légumes feuillus deviendront vite rabougris. Il est préférable de mettre les légumes racines dès le début de la cuisson et d’ajouter les légumes fragiles à la fin.
2. Colorer la viande à la poêle avant de la déposer dans la mijoteuse: le fait de saisir la viande aide à développer les saveurs en plus de lui donner une belle coloration.
3. Ajouter du liquide: la longue cuisson peut vite assécher la viande. N’oubliez pas d’ajouter un liquide (du bouillon ou du vin, par exemple) pour avoir un résultat tendre et onctueux. Il faut toutefois garder en tête que le liquide ne s’évaporera pas! Nul besoin de remplir la mijoteuse à ras bord.

L’autocuiseur

Contrairement à la mijoteuse qui prend son temps, l’autocuiseur travaille littéralement sous pression! Très polyvalent, il peut faire office de poêlon, de yaourtière, de cuiseuse à riz... et de mijoteuse! Les publicités affirment qu’un autocuiseur peut remplacer jusqu’à 7 appareils à cuisson. Un des avantages de l’autocuiseur est la quantité limitée de vaisselle: on y fait sauter la viande en plus de pouvoir la faire mijoter.  

On aime l’autocuiseur pour la cuisson raccourcie des bouillons, des légumineuses, du gruau irlandais et des légumes racines (des pommes de terre cuisent en quelques minutes). Veillez à calculer le temps de pressurisation et de dépressurisation, qui peuvent facilement ajouter entre 15 et 30 minutes à la recette.  

À faire et à ne pas faire à l’autocuiseur

1. Le gruau, les œufs cuits durs, le risotto, les bouillons et les légumineuses vivront leur meilleure vie dans l’autocuiseur. Vous sauverez du temps et des efforts!
2. Ne faites pas cuire de poulet entier, de steaks ou de légumes qui nécessitent un temps de cuisson court.
3. Ne remplissez pas trop le contenant. Par exemple, lorsque vous faites cuire des légumineuses, gardez en tête qu’elles gonfleront. On évite donc de dépasser la moitié de la capacité du contenant.

Depuis plusieurs années, la mijoteuse et l’autocuiseur ont leur propre « cult following ». Les clans qui s’opposent sont un classique: les Montaigu et les Capulet, les Stark et les Lannister, les Canadiens contre les Nordiques... En cuisine, il y a le clan « pro-mijoteuse » et « pro-autocuiseur ». À quel clan appartenez-vous? Dans mon cas, si ma vie derrière les fourneaux était un film, je ne ferais pas long feu; j’appartiens au clan de la mijoteuse, mais j’aime bien faire des petits écarts du côté de l’autocuiseur... Que me réserve cette double allégeance? Un destin tendre et savoureux, sans aucun doute.