Goûtez Charlevoix
Si les courbes époustouflantes de Charlevoix ravissent le regard, le travail patient et amoureux des producteurs agroalimentaires a de quoi, lui, enchanter les papilles…
Le retour des temps cléments pour moi va de pair avec Charlevoix où je me rends au moins une fois par année à la fin mai pour participer à un camp d’entrainement de vélo. J’ai déjà hâte de retourner affronter ses nombreuses côtes. Plus tard dans la saison j’adore m’émerveiller à pied devant la splendeur du parc National des Grands-Jardins.
Autre source de pur bonheur : les nombreuses richesses gastronomiques de la région.
Autre source de pur bonheur : les nombreuses richesses gastronomiques de la région. Quand on pense à Charlevoix, on pense souvent à l’agneau. En effet, l’appellation Agneau de Charlevoix a fait l’objet de la première appellation réservée au Québec. L’agneau doit être né et élevé dans la région et son alimentation est aussi locale. Elle se base sur de l’orge et de l’avoine ayant poussé dans les environs, auxquels on ajoute des fourrages, habituellement produits par les éleveurs eux-mêmes. Connaissant un marché local en déclin, ces éleveurs ont presque tous disparu il y a quelques années. Les plus tenaces ont toutefois repris du poil de la bête et ils font, comme d’autres, la fierté de la région.
Parmi les entrepreneurs qui valent le détour, on compte également Champignons Charlevoix qui cultive et transforme à merveille le fruit de leur récolte et la Ferme basque de Charlevoix où l’on trouve des gésiers de canards confits, de quoi cuisiner de délicieux plats typiquement charlevoisiens.
Chaque fois, je m’arrête aussi à la Laiterie Charlevoix pour faire le plein de produits locaux. Parmi les plus notables, il y a par exemple le 1608, un fromage d’ici bien connu et que l’on retrouve dans la plupart des supermarchés au Québec. Mais saviez-vous qu’il est fabriqué à partir du lait de vaches canadiennes? Son lait très gras et protéiné est idéal à la fabrication de fromages. Elles sont aussi la seule race de vache laitière typiquement nord-américaine. C’est pourquoi elle est protégée depuis 20 ans par une loi de l’Assemblée nationale, la reconnaissant comme l’une des trois races patrimoniales du Québec avec la poule Chantecler et le cheval canadien. Leur glorieux passé (qui remonte à… 1608) est jonché d’aléas et encore dernièrement, elles ont été sauvées in extremis d’une extinction presque certaine (voir encadré). Raison de plus pour aller à la rencontre de ces sympathiques vaches noires et brunes qui ponctuent ce fabuleux paysage dont on ne se lasse pas.
Bonne route !

Catherine Lefebvre est nutritionniste et auteure des livres de recettes Les Carnivores infidèles et Choux et de l'essai Sucre, vérités et conséquences Grande voyageuse, elle se fait un plaisir de vous partager les récits appétissants de ses nombreux périples.
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